L'espace de courage

L’Espace de courage

Ode aux femmes et aux hommes qui osent regarder leurs blessures en face.

Quand il y a un après, il n’y a plus d’avant

Il faudra faire avec, ou plutôt sans.
Mais les émotions d’hier ne doivent pas nous hanter.
Il existe des moyens de se libérer.

Le premier pas, c’est le plus dur.
Faire la demande, prendre RDV.
Pour ça, on n’est jamais vraiment mûr.
On ne sait pas... je commence par où ?

Et puis, chemin faisant,
On retrouve les pièces du puzzle,
Celles qui font mal, apparemment...
Mais cette fois, on n’est plus seul.

Le fait de déposer, ça me soulage.
J’aborde mes joies et mes peines.
Je me mets des pansements, des bandages,
Je regarde mes blessures comme des reines.

Et puis, il y a cette terrible scène,
Celle qui revient, jour et nuit.
Attiré comme Ulysse vers les sirènes,
Chaque fois, elle m’anéantit.

Stop, faut que ça s’arrête.
Parfois, oui, j’ai envie de mourir.
Je bois, je fume, je fais la fête...
Où est le bouton pour en finir ?

Mais à présent, j’ose en parler.
J’ai un espace de courage.
Alors je continue de tout déballer,
Une séance à la fois, fini le sabotage.

Quand la confiance s’est installée, elle m’a dit
Dans ce métier, c’est souvent des « elles ».
Ensemble, on va traverser ce que tu as subi.
Et j’ai enfin pu retrouver mes ailes.

Je ne dis pas que tout est guéri.
Je récupère mes morceaux, un à la fois.
Mais j’avance, un peu moins meurtri.e,
Et je me surprends à croire en moi.

Je suis fier.e d’avoir pris ce chemin.
Des larmes, des silences, des mots...
Aujourd’hui, je crois au lendemain :
« Je veux vivre » est mon nouveau credo.

Sandrine Vandenbossche 💗